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      Les Chrétiens et l’écologie

Les Chrétiens et l’écologie

Premiers des écologistes, sans le revendiquer

Nous Chrétiens portons en filigrane comme un sous entendu le sens de la Création, œuvre splendide de Notre Père -qui vit que cela était bon- ( Genèse), fondée en plusieurs temps, accordée selon un ordre dont il faut respecter l’équilibre, toujours en évolution, récapitulée en Christ qui réalisera son accomplissement.


En nous habite la préoccupation morale d’un bon comportement, sobre, juste et charitable, de la primauté de l’amour, d’une nécessaire obéissance, des dangers de l’orgueil insensé, d’une ligne de conduite à maintenir faute de quoi nous, humains, tombons dans le péché et ses conséquences chaotiques...

Notre doctrine, conformément à l’enseignement du Seigneur, prône le partage, la sobriété, le respect et le don. Nous ne considérons pas la création comme foncièrement mauvaise, contrairement aux manichéistes, mais nous la savons abimée par la désobéissance de quelques anges déchus ayant influencé l’homme, et capable de repentance, de réparation, promise à la Résurrection.

Les premiers chrétiens et les Pères de l’Eglise furent très admiratifs de la nature Créée, et la charité de plus d’un saint s’étendit aux animaux, Saint François d’Assise leur fit un magnifique écho, ainsi que de nombreux auteurs et théologiens, les orthodoxes sont restés toujours fidèles à cette orientation, mais des courants de pensée matérialistes issus de la Renaissance et des Lumières, cumulés avec d’autres tendances d’évolution théologique ou philosophique ont fini par centrer l’attention de l’église catholique presqu’exclusivement sur l’homme seul, et par nous entraîner subrepticement vers des vertiges de toute puissance, nuisibles à l’environnement et à notre rapport avec le cosmos, tandis qu’une attention qui fut parfois peut-être excessive à la culpabilité a pu nous détourner de la nature par une assimilation implicite exagérée de celle-ci au péché ...

Il n’en reste pas moins que nos Messes se centrent autour de l’élévation eucharistique vers le Ciel des fruits de la Terre, du pain et du vin, offerts à la transmutation divine : lors du miracle de l’Eucharistie, alors qu’est élevée l’Hostie, tel un Soleil transfiguré, notre Liturgie rappelle en préface que l’ensemble de la Création loue Notre Seigneur. C’est le magnifique « Tu es vraiment saint, Dieu de l’univers, et la création tout entière ne cesse de proclamer ta louange » de la prière eucharistique n°3 ; C’est la somptueuse et béatifique Prière eucharistique n°4, à dimension cosmique, qui nous rappelle la gloire de cette Création d’une absolue générosité, manifestant la bonté infinie du Père magnifiée en permanence par les anges.

Le spectacle de la beauté nous tourne naturellement vers Dieu. Transportés par la splendeur des paysages naturels et par la bonté des dons de la terre, nous avons rendu grâce au Créateur dans une liturgie de louange dès les premiers temps de l’église.

Plus tard, pour le renforcer encore, nous avons élevé cet hommage aussi dans des livres de pierre, dressant vers le ciel comme des forêts des colonnades élancées à chapiteaux feuillus, des pointes d’ogives, des flèches de clochers, des pinacles rivalisant d’allégresse, autant d’hymnes scandées par arcs, voûtes et berceaux, comme en écho à la louange perpétuelle des anges et au chant des oiseaux, tandis qu’un ruissellement de lumière entre par des baies vitrées en ce for intérieur sublimé..


Nous avons su aussi rappeler dans la pierre la solidité élémentaire et simple de l’essentiel, sobre, vrai et nourrissant, né de la générosité naturelle (période romane).

Notre liturgie des heures célèbre le rythme cosmique tandis que les psaumes magnifient avec éclat la Création.

Les paraboles du Seigneur font souvent allusion à la nature, qui semble au cœur de sa vie, et de l’essentiel. Comment en pas penser que lors de ses retraites à l’écart pour prier dans l’intimité à son Père, dans de beaux cadres naturels, il prenait la création dans son ensemble en son cœur , et entrait en communion avec le cosmos ; capable d’apaiser une tempête, de marcher sur l’eau, de multiplier pains ou poissons, de relever un mort, de guérir ou de dessécher un figuier, sans doute lui parlait-il, même si la quasi absence de témoignage humain à ce sujet nous laisse sur un mystère..

Nous disposons avec art de magnifiques bouquets autour de l’autel, comme des gerbes de gloire , et la plupart de nos monastères contemplatifs ainsi que tous nos lieux de retraite spirituelle sont situés à l’écart dans de beaux sites naturels, qui étaient le lieu de prédilection des ermites.

Ainsi, source d’adoration, l’émerveillement devant cette Création et sa splendeur, et la gratitude intime envers ce Père si bon, est enracinée profondément au cœur de notre vie chrétienne.

Légitimité à se déclarer plus ouvertement :

Toutefois notre positionnement vis-à-vis de la notion d’écologie telle qu’elle a émergé de nos jours reste trop discret et effacé, sans l’engagement vigoureux que l’on serait en doit d’attendre avant tout de nous, de nous plus que de quiconque…
Nous chrétiens sommes concernés au plus haut point, en premier lieu par la problématique écologique.
Car les atteintes à l’environnement touchent à la Création, donc au Créateur, à la fraternité des créatures, et à l’intégrité de l’homme, blessant la Charité. Sommes nous autorisés à avoir moins de sens du sacrilège que des peuples primitifs païens de religions animistes que nous avons jadis réprimés, alors que nous avons une telle conscience religieuse du caractère sacré de la Création ?..ne devrions pas nous mobiliser instantanément lors des blessures portées à la nature ?..
Même en ne considérant que le sujet sur lequel nous nous concentrons actuellement le plus exclusivement : l’homme, la charité envers l’humain, nous avons matière à réagir au plus vite sur le plan écologique..

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C’est une question de miséricorde et de charité,

de reconnaissance pour le don et l’appel du Père, pour le beau Plan d’amour du créateur,

d’émerveillement et de louange, état normal initialement prévu et dont nous détourne le péché qu’il nous faut retrouver, par juste mouvement d’amour et de gratitude envers le Père, et aussi pour notre plus grand bonheur.

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Christ plus que quiconque a pris pitié de nos chemins de perdition et soin de cette création que par amour et charité, par la rédemption liée à son sacrifice et par la puissance de Vitalité Divine qui doit ultimement tout accomplir pour une éclosion plénière dans la lumière, Il a récapitulée et offerte à un devenir radieux

S.Lobert

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