L’Église s’unit chaque année par les quarante jours du Grand Carême au mystère de Jésus au désert. (Catéchisme de l’Eglise Catholique 540)
Le sens du Jeûne
« Tu veux par notre jeûne et nos privations réprimer nos penchants mauvais, élever nos esprits, nous donner la force et enfin la récompense par le Christ Notre-Seigneur. » (Liturgie, préface de carême)
« Tu accueilles nos pénitences comme une offrande à ta gloire, car nos privations, tout en abaissant notre orgueil nous invitent à imiter ta miséricorde et à partager avec ceux qui ont faim. » (Liturgie, préface de carême)
Ces deux textes extraits des préfaces du temps de carême explicitent de façon claire le sens du carême.
- Depuis Vatican II l’Eglise n’impose plus que deux jours de jeûne effectif le mercredi des cendres, premier jour du carême et le Vendredi Saint pour nous associer à la mort de Jésus sur la croix afin de ressusciter avec lui le jour de Pâques.
- Il n’en reste pas moins qu’à la suite de Jésus qui traça une voie en jeûnant quarante jours dans le désert, l’Eglise nous invite toujours à quarante jours de jeûne dans la fidélité à la Tradition qui ne peut séparer prière, aumône et jeûne. Chacun est libre de choisir son jeûne, c’est pourquoi il est bon au début du carême de se décider à changer quelque chose dans notre vie, qui permette à Dieu d’y prendre sa place. De plus l’Eglise nous invite de façon pressante au partage sans lequel le jeûne n’a pas de sens.
« Il y a plusieurs buts à atteindre. Avant tout, chacun expiera par la pénitence ses propres péchés, purifiera son cœur des souillures des vices et deviendra plus saint et plus courageux. Ensuite, il sera un exemple et un stimulant pour ses frères dans la foi et pour ceux du dehors ; ce qu’il aura retranché de la vanité, il le donnera à la charité et il subviendra miséricordieusement aux besoins de l’Église et des pauvres. Les fidèles de la primitive Église se conduisaient ainsi : par le jeûne et l’abstinence de choses même permises, ils alimentaient les sources de la charité. L’imitation de leur exemple est digne de louange et convient à notre situation et à notre époque… » (Pie XII, 1950)
L’ascèse et la pénitence nous préparent aux fêtes liturgiques ; ils contribuent à nous faire acquérir la maîtrise sur nos instincts et la liberté du cœur. (Catéchisme de l’Eglise Catholique, § 4043)