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      18 novembre. Au coeur de la détresse, nous appuyer sur Dieu ...

18 novembre. Au coeur de la détresse, nous appuyer sur Dieu ...

Dans l’Evangile de ce 33° dimanche du temps ordinaire, le Christ nous annonce une terrible détresse ... Cette parole du Christ nous bouscule et nous fait crier vers Lui.


Homélie pour le 33° dimanche (année B)

Frères et sœurs, le Christ nous annonce une terrible détresse, une détresse annonçait le livre de Daniel comme il n’y en a jamais eu.

  • Cette détresse n’est pas synonyme de tristesse ; mais elle implique un cri vers le Sauveur, elle dit la nécessité absolue d’un salut ; cette détresse est synonyme d’une expérience de mort, de solitude infinie.
  • C’est le langage de l’apocalyptique que nous entendons en cette fin d’année liturgique ; il ne s’agit pas de dire trop vite qu’il y a là un langage imagé.
  • L’apocalyptique fait pleinement partie de l’Ecriture ; ce langage vient nous bousculer, nous réveiller, nous secouer.
  • L’apocalyptique vient toucher en nous quelque chose de très réel et profond, de cette nécessité absolue de nous tourner vers Dieu, d’être sauvé par lui, de nous appuyer sur lui …
  • Car sans lui nous ne pouvons rien faire ; et si par sa grâce nous n’éprouvions pas qu’il veille sur nous, alors notre cœur fait pour l’infini serait effectivement plus conscient de cette détresse …
  • Cette détresse sera là car notre monde est contingent et doit passer : le soleil qui s’assombrit dit la fin du temps ; les étoiles qui tombent la fin de l’espace ; cela, et nous le comprenons pour une nouveauté qui implique que quelque chose de nos vies passe, que le vieil homme meure …
  • Cela nous invite à voir non plus nos petites « histoires » sur lesquelles nous pouvons être renfermées mais la grande Histoire, celle que Dieu construit, celle où Dieu agit face à l’Ennemi.
  • Ce langage de l’apocalyptique vient nous bousculer, proclamer une urgence, celle de la conversion, dire notre responsabilité.
  • Nous sommes souvent tentés, dans une difficile recherche d’un équilibre précaire entre la part de Dieu et celle de l’homme de donner à chacun 50%, tombant alors dans une certaine tiédeur, nous évitant de nous donner vraiment. Le langage de l’apocalyptique est excessif et à juste raison, affirmant que c’est Dieu qui fait tout, qui seul peut nous sauver ; cela ne nous démobilise pas, au contraire car cela implique en retour notre réponse …

Pour donner une petite détente face à ce texte difficile une petite histoire, imagée, celle d’un avion dans lequel des passagers sont déjà bien installés ; les portes sont fermées, le moteur est en route, les passagers savent que le décollage est difficile car l’on est entouré de montagne ; voici qu’avant le décollage le pilote et son co-pilote viennent saluer les passagers et, ô stupeur, ceux-ci sont aveugles … Mais l’avion est déjà en route … Celui-ci avance, accélère sur la piste, va de plus en vite mais ne décolle pas encore ; arrive le bout de la piste, les passagers poussent un grand cri et l’avion décolle enfin … Le pilote se tourne vers le co-pilote et lui dit : « Dire qu’un jour, peut-être, ils ne crieront plus … » …

  • Le langage de l’apocalyptique nous fait crier vers Dieu ; et ce langage est alors un langage d’espérance car Dieu répond.
  • La première lecture dit que la détresse et le salut viendront ensemble ; et le Christ annonce ce temps de détresse et sa venue avec puissance …

En parlant en ce jour de détresse, d’épreuve, présentons les nôtres en cette eucharistie :

  • Certains perçoivent sans doute que notre monde est en détresse ou vivent eux-mêmes une forme de détresse ; d’autres sont moins éprouvés ; il ne s’agit pas d’attendre que les épreuves soient là pour en être écrasés et se convertir …
  • Nous traversons tous des souffrances, des crises intérieures, des combats ; tout cela demande de chercher des moyens pour traverser les épreuves, de la patience, de l’acceptation, de la vérité sur nous-mêmes ; en même temps ces épreuves ne doivent pas engendrer fatalisme, médiocrité, habitude, manque de désir …

Au cœur de nos épreuves et pour y voir clair la confession est d’un grand secours pour y voir clair, pour être fortifié …

En ce dimanche où nous nous retrouvons pour le repas paroissial, à la lumière de cet Evangile, je voudrais nous redire quel axe a été choisi avec l’Equipe d’animation pastorale pour notre paroisse, vers où nous allons ; ceci est important pour nous donner d’aller ensemble de l’avant, pour nous bousculer …

  • Une paroisse peut choisir comme cap d’être davantage attentive aux familles, au renouveau des familles, à la transmission de la foi, et c’est important.
  • Une paroisse peut choisir de développer la convivialité, l’esprit de communauté ; et nous vivrons cela tout à l’heure pendant le repas paroissial.
  • Une paroisse peut présenter comme axe l’enseignement car notre foi a besoin d’être nourri ; et c’est essentiel, spécialement en cette année de la foi.
  • Une paroisse peut s’orienter plus résolument sur la place donnée aux plus pauvres, aux personnes en difficulté, en souffrance, et c’est évidemment très important.

Parce que notre paroisse est assez « mûre » sur ces points et pour la bousculer, lui donner de ne pas se dire que « tout va bien », que c’est une « bonne paroisse » car le risque est là de s’attiédir, de s’endormir, il a été choisi comme axe la prière et la mission

La prière est le lieu par excellence de l’accueil du salut.

  • Dans notre paroisse il y a bien des « lieux » de prière : la prière personnelle, la prière des mères, la prières pour les vocations, les fraternités, la messe en semaine, les groupes du rosaire …
  • Nous avons choisi de mettre en route une chapelle d’adoration ; l’adoration c’est par excellence le lieu de l’accueil du salut, c’est un cri simple vers celui qui nous sauve, une adoration de celui qui peut tout et sans qui nous ne pouvons rien ; cette permanence d’adoration se veut un signe fort pour notre paroisse, signe de l’importance de la prière, d’une prière en continu sur 3 journées, le lundi, le mardi, le mercredi matin et le vendredi après-midi, et aussi la nuit du vendredi au samedi (laissez-vous interpeller par cette prière de nuit …) ; vous avez une petite feuille pour vous inscrire une heure, une demi-heure ou même dix minutes …
  • Ce lieu d’adoration est un signe fort pour notre paroisse, savoir que d’autres prient, portent notre mission, s’engagent avec fidélité dans la prière … C’est aussi un soutien pour notre vie de prière.

Et puis et cela est lié la mission, l’évangélisation qui est l’annonce du salut, d’un salut qui est urgent, qui est pour tous, qui est attendu.

Notre paroisse veut nous aider à être missionnaire, pour que cela devienne comme un réflexe, « à fleur de peau », à faire grandir en nous une attention à saisir toutes les occasions de dire notre foi, de mille manières ; il y aura bientôt la « mission du 8 » puis d’autres initiatives dans l’année ; la présence de Yassin devenu catéchumène nous encourage dans ce sens ; hier 3 enfants de 10/11 ans ont témoigné devant les enfants préparant leur première communion de l’importance de l’Eucharistie …

Jean-Paul II écrivait dans son exhortation « L’Eglise en Europe » : « Eglise en Europe, sache retrouver l’enthousiasme de l’annonce. Entends la prière qui t’est adressée aujourd’hui en ce début du troisième millénaire et qui avait déjà résonné à l’aube du premier millénaire, alors qu’apparaissait à Paul la vision d’un Macédonien qui le suppliait : « Traverse la mer pour venir en Macédoine à notre secours ! » Que la prière soit inexprimée ou même refoulée, c’est l’appel le plus profond et le plus vrai qui jaillit du cœur des Européens d’aujourd’hui, assoiffés d’une espérance qui ne déçoit pas. Cette espérance t’a été donnée en partage pour que tu la redonnes toi-même avec joie et à toute époque et sous toutes les latitudes. Que l’annonce de Jésus, qui est l’Evangile de l’espérance, soit donc ta fierté et ta raison d’être ! »

Chers amis, que ce temps de détresse annoncé par le Christ ne nous fasse pas peur mais nous réveille ! Que nous puissions crier vers Dieu pour qu’Il nous sauve ! Que nous puissions annoncer à tous le salut ! Amen.

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