Paroisse Saint-Pothin
https://saintpothin.fr/Homelie-pour-la-fete-de-l-823
      Homélie pour la fête de l’Immaculée Conception (2013)

Homélie pour la fête de l’Immaculée Conception (2013)

Joie de fêter la Vierge Marie, l’Immaculée, la toute belle !

  • Homélie pour la fête du 8 décembre (2013) - (mp3 - 12.3 Mo) Télécharger

Fête de l’Immaculée Conception 2013

  • Hier, 2° dimanche de l’Avent, Jean-Baptiste nous disait que l’homme pour être véritablement homme se doit de nourrir sa vie de sa relation à Dieu.
  • Et aujourd’hui nous contemplons celle qui est parfaitement et profondément femme, modèle pour notre route, qui depuis sa conception jusqu’à son Assomption est le visage resplendissant de celui qui l’a créée à son image et à sa ressemblance, jusqu’au plus intime de son humanité, en la préservant de tout péché.
  • Pour reprendre ce que dit la 2° lecture la Vierge Marie choisie avant la création du monde est sainte et irréprochable sous le regard de Dieu et de par le regard de Dieu ; fille de Dieu par Jésus-Christ qui l’a sauvée par avance elle est comblée de grâce à la louange et à la gloire de Dieu.
  • Femme de notre race notre foi catholique nous la présente à la fois comme l’Immaculée et comme notre Mère, jamais étrangère aux combats et aux souffrances que nous traversons ; bien au contraire, parce que préservée du péché elle sait la beauté à laquelle nous sommes appelés et comme par inversion elle voit la douleur que cause notre péché.
  • Elle-même n’a jamais cessé dans son existence terrestre de vivre du combat de la foi ; Syméon l’en avait prévenu : Et toi, un glaive transpercera ton âme ; à Cana elle est appelée à vivre plus que jamais dans la foi en acceptant avec son Fils d’entrer dans l’Heure qui est celle du combat et des ténèbres, l’heure du sang versé que la surabondance de vin annonce ; au pied de la croix elle veille dans la foi.
  • A Cana comme au pied de la croix, la Vierge Marie est appelée par Jésus de ce nom de femme ; « Que me veux-tu femme ? » ; « Femme, voici ton fils » ; elle est la femme par excellence, la femme sauvée, la femme comblée de grâce, la femme lumineuse, la femme qui est belle disent les antiennes de ce jour, icône d’espérance pour le chemin des pauvres pécheurs ; femme qui justement prie pour nous à l’heure de notre mort, dans notre passage par la foi de la mort à la vie, femme qui enfante à la vie, femme qui est mère. Et c’est pourquoi à elle nous confions tant et tant d’intentions.
  • Pour éclairer davantage encore qui est la Vierge Marie, quelle est son attitude de foi, je voudrais reprendre les 4 questions que pose Dieu à Eve dans la première lecture et y découvrir la réponse que Marie, nouvelle Eve, a su donner.

Première question : « Où es-tu ? »

  • A cette question Adam et Eve répondent qu’ils se cachent car ils ont peur, peur de Dieu, peur d’eux-mêmes …
  • A la question « où es-tu ? » la Vierge Marie répond par sa disponibilité « Je suis la servante du Seigneur » ; plus encore à cette question elle répond en se tenant au pied de la croix car elle est la mère du crucifié.
  • Où es-tu ? Elle se tient sur la tête du serpent …
  • Où es-tu ? Elle est avec nous, voilà la réponse qu’elle donne, avec nous au pied de nos souffrances, de nos agonies, de nos peurs …

2° question : « Qui donc t’a dit que tu étais nu ? ».

  • Eve se cache en découvrant sa nudité. C’est le serpent qui lui révèle sa nudité. Delle a honte de ce qui exprime sa fragilité.
  • La Vierge Marie, elle, se sait fondamentalement pauvre, dépendante ; elle n’a pas honte mais elle exulte de joie car Dieu s’est penché sur son humble servante, car Dieu élève les humbles … C’est Dieu qui pose son regard sur elle. Un regard qui ne condamne pas.
  • Qui donc t’a dit que tu étais nu ? Ma pauvre intelligence qui cherche sans cesse à savoir si je suis aimé ? Ou le regard de bonté de Dieu ?
  • Marie nous apprend cela, Mater misericordiae, Mère de miséricorde.
  • Son regard sur nous est un regard de miséricorde et un regard d’espérance, un regard qui rend grâce avant de juger, un regard qui espère, qui se réjouit par avance, de toute rencontre, un regard qui voit Dieu en tout cœur humain.
  • Ils n’ont plus de vin ; elle ne révèle la nudité, ce qui manque, que pour combler l’homme du vin nouveau auquel il aspire …
  • En cette fête du 8 décembre à Lyon, c’est cette douceur de Marie en son regard qui espère que nous aimons à contempler en lui demandant de nous guérir de nos pestes, de notre péché et que nous lui présentons sans honte, avec confiance, car elle est notre mère.

3° question : « Qu’as-tu fait là ? » dit Dieu.

  • Eve répondit : le serpent m’a trompé et j’ai mangé. Au fond je me suis laissé faire, j’ai démissionné …
  • Marie, elle, écrase la tête du serpent … Marie combat ; Marie n’est pas défaitiste.
  • Le Pape François dénonce souvent cette complicité avec le serpent.
  • Il écrit dans son exhortation apostolique « Gaudium Evangelii » :

« Une des plus sérieuses tentations qui étouffent la ferveur et l’audace est le sens de l’échec, qui nous transforment en pessimistes mécontents et déçus au visage assombri. Personne ne peut engager une bataille si auparavant il n’espère pas pleinement la victoire. Celui qui commence sans confiance a perdu d’avance la moitié de la bataille et enfouit ses talents. Même si c’est avec une douloureuse prise de conscience de ses propres limites, il faut avancer sans se tenir pour battu, et se rappeler ce qu’a dit le Seigneur à saint Paul : « Ma grâce te suffit : car la puissance se déploie dans la faiblesse » (2 Co 12, 9). Le triomphe chrétien est toujours une croix, mais une croix qui en même temps est un étendard de victoire, qu’on porte avec une tendresse combative contre les assauts du mal. Le mauvais esprit de l’échec est frère de la tentation de séparer prématurément le grain de l’ivraie, produit d’un manque de confiance anxieux et égocentrique. »

  • Qu’as-tu fait là ? Te fais tu complice du démon du pessimisme et du découragement ou combats-tu ?
  • Marie nous guide dans notre vie spirituelle, dans nos combats spirituels contre le découragement et le pessimisme qui nous replie sur nous … Voilà la peste d’aujourd’hui comme celle d’hier dont elle veut nous délivrer …

-Enfin, 4° question de Dieu : « En aurais-tu mangé ? »…

  • Eve s’est nourri d’un fruit qui lui permettrait d’être autonome, de décider par elle-même ce qui est bien de ce qui est mal ; en cela elle fait fausse route.
  • La Vierge Marie se nourrit de la Parole de Dieu : « Qu’il le soit fait selon ta parole » Sa nourriture est de faire la volonté du Père …
  • Frères et sœurs, en cette belle de l’Immaculée Conception que nous puissions toujours plus nous mettre à l’école de la Vierge Marie, la première des disciples, et que nous puissions avec toujours davantage de confiance lui remettre nos vies, nos souffrances, nos espérance car elle prie pour nous, maintenant. Amen.

Réagir à cet article

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?

Pour afficher votre trombine avec votre message, enregistrez-la d’abord sur gravatar.com (gratuit et indolore) et n’oubliez pas d’indiquer votre adresse e-mail ici.

Ajoutez votre commentaire ici
  • Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} et le code HTML . Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Eglise de France

KTO

Diocèse de Lyon

RCF


Homélie du dimanche 31 janvier (4° dimanche de l’année C)

février 2016 :

Rien pour ce mois

janvier 2016 | mars 2016

Bonnenouvelle.fr

Saint(s) du jour

Lectures du jour

Bonnenouvelle.fr