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      Homélie du 7° dimanche de Pâques (2013)

Homélie du 7° dimanche de Pâques (2013)

Le Christ dans sa prière sacerdotale ne cesse de prier pour nous ; nous sommes appelés à nous unir à cette prière ...


Homélie pour le 7° dimanche du temps pascal (Année C)

  • En ce 7° dimanche de Pâques, entre l’Ascension et la Pentecôte, nous prions, nous intercédons pour tant et tant de situations douloureuses ; nous prions à la suite d’Etienne dont nous avons entendu la prière dans la première lecture, prière jusque dans sa mort ; nous prions avec toute l’Eglise qui nous dit la 2° lecture dit, avec le secours de l’Esprit Saint : « Viens Seigneur Jésus » ; nous sommes unis au Christ qui fait monter vers le Père sa prière sacerdotale (Evangile).
  • Nous prions pour les deux Evêques syriens qui ont été enlevés le 22 avril alors qu’ils étaient allés rencontrer les ravisseurs de prêtres syriens enlevés. La situation pour les chrétiens syriens est très critique et nous les confions au Seigneur.
  • Nous intercédons aussi pour le Centrafrique où l’on meurt dans l’indifférence, pour la Bulgarie et le Pakistan qui votent en ce week-end ; mais aussi pour tant de situations difficiles proches de nous, en notre paroisse, en nos familles …
  • Le Cardinal Sarah, à Lourdes en ce jeudi de l’Ascension ajoutait : « Il y des maladies et des misères humaines beaucoup plus graves qui menacent notre humanité : ce sont ces sociétés dominées par l’eros de l’argent et du sexe, les destructions du mariage et de la famille et les profondes déviations anthropologiques et morales » ; et nous prions pour cela aussi.
  • Pourquoi commencer cette homélie par cette litanie d’intentions ? Car nous sommes rassemblés en ce 7° dimanche de Pâques entre l’Ascension et la Pentecôte autour du Christ qui prie, du Christ grand prêtre qui intercède pour nous ; nous venons d’entendre sa prière dite sacerdotale.
  • Si nous voulons expliquer le « pourquoi » de l’Ascension nous pouvons dire que le Christ est monté au ciel d’abord et avant tout pour la mission la plus fondamentale qui soit, à savoir prier, intercéder auprès du Père, lui présentant tous les cris de notre humanité mais aussi toute son action de grâce.
  • Nous sommes rassemblés aujourd’hui autour du Christ grand prêtre qui intercède sans cesse pour nous.
  • Le Cardinal Sarah disait dans l’homélie de ce jeudi : « En chaque Eucharistie, à chaque Consécration Eucharistique, l’Elévation de l’Hostie et du Calice nous rappellent le Mystère de l’Ascension du Seigneur qui s’élève pour prier. Et l’encens est le symbole de la nuée dont le Seigneur s’entoure et se drape, l’Esprit Saint mais il est aussi la fumée des parfums qui s’élève devant Dieu, c’est-à-dire la prière des Saints qui se joignent à l’intercession du Christ.
  • La consécration nous plonge dans la prière du Christ qui s’offre au Père et qui monte victorieux au ciel nous orientant vers le Père. La doxologie à la fin de la prière Eucharistie signifiera cette victoire. »

Par Lui, avec Lui et en lui, à Toi Dieu le Père Tout Puissant …

  • Qui le Christ prie-t-il ?
  • C’est vers le Père, que le Christ nous tourne sans cesse.
  • Je leur ai fait connaître ton nom et je le leur ferai connaître encore.
  • C’est toujours vertigineux de dire ce nom : Dieu, de réaliser que Dieu dans son infinie majesté, dans son éternité, sa grandeur, sa puissance, est là et que nous nous tournons vers lui, que nous lui parlons ...
  • Dieu …
  • Passer d’un discours sur Dieu à la mise en présence de notre être devant Dieu …
  • Moïse, dans le désert, s’étant déchaussé car la peau morte de ses chaussures n’a pas de place devant Dieu, ce qui est mort ne peut aller à la rencontre de la Vie par excellence, Moïse donc a été témoin de la première Révélation du nom de Dieu, un nom qu’il ne pouvait prononcer, un nom qui s’enracine dans le verbe « être », celui qui était, qui est et qui vient.
  • Jésus est venu parmi nous pour nous faire connaître le nom de Dieu Père, de Dieu qui n’est que Père au point que nous ne disons pas « Je crois en Dieu » mais « Je crois en Dieu le Père » et donc en Jésus et en l’Esprit qui les unit.
  • Jésus est venu révéler ce nom pour que nous puissions vivre de l’Amour qui vit en Dieu, qui est Dieu et pour que le monde croie que Jésus est l’envoyé du Père.
  • Jésus est donc tourné vers le Père ; il prie ; il intercède ; nous ne pouvons imaginer que la prière de Jésus soit facile ou désinvolte ou distraite ou une simple mise en présence comme si cela allait de soi ou qu’il le fallait par convenance ; la prière de Jésus tout au long de ce chapitre 17 de l’Evangile selon saint Jean est une prière fervente, tournée vers le ciel, une prière insistante, un cri du cœur, un élan d’amour …
  • Retenons ce cri de Jésus : « Je veux que là où je suis, ils y soient aussi » ; et « « qu’ils aient en eux l’amour dont tu m’as aimé ». Prière forte, insistante ….
  • Jésus prie et les disciples en sont bouleversés au point que chaque mot de ce cœur à cœur s’imprime dans leurs propres cœurs …
  • Nous aussi nous regardons Jésus prier en ce dimanche.
  • Mais nous nous interrogeons aussi devant la prière de Jésus  ; nous sommes tentés de demander au Seigneur : « Seigneur, par ta prière, est-ce que tu vas enfin résoudre toutes nos difficultés, tous nos problèmes …
  • Est-il arrivé, le moment où tous nos doutes et toutes nos misères vont disparaître ? Allons-nous vaincre le mal une fois pour toutes ? »
  • Derrière ces questions se cache, peut-être, le désir paresseux de ne plus devoir se fatiguer à lutter contre les divisions, les difficultés, les menaces. Pour Jésus il n’en n’est pas ainsi : s’il prie en ce chapitre 17 de Saint Jean, la croix est toute proche ; il va être très peu de temps après arrêté et condamné et il le sait ; il ne fuit pas.
  • Mais revenons à ces questions qui nous touchent lorsque nous prions et qui nous hantent tout particulièrement lorsque nous voyons la violence et la persécution qui se déchaînent.
  • Alors nous nous demandons avec angoisse : Quand l’Amour sera-t-il donc vainqueur des haines ?
  • Quand les larmes des hommes, des femmes, et des enfants surtout, seront-elles essuyées ?
  • Quand celui qui a faim à ma porte aura-t-il de quoi vivre normalement ; quand celui qui souffre en son cœur, en son âme et que je connais si bien sera-t-il pacifié ?
  • Jésus ne répond pas à ces questions.
  • Il prie.

Il prie alors que la croix se profile, il prie alors que la vague immense, insoutenable du mal, du péché, va déferler sur lui, dans quelques heures, il prie pour l’unité des siens qui vont se disperser dans quelques heures …

  • Il prie …
  • Il prie et si pour notre regard humain il ne sera pas exaucé, nous savons qu’il le sera ; il prie en consentant à l’échec, il prie car il sait, il croit que par sa mort ceux qui sont dispersés seront rassemblés, il prie donc pour l’unité des siens, pour la fécondité de la croix …
  • Et donc c’est sans sa prière que nous trouvons refuge, espérance, force, consolation, persévérance …
  • Il prie sans cesse en étant tout entier offert dans sa prière …
  • Alors en ce dimanche nous le laissons prier en nous  ; depuis notre baptême Jésus prie en nous, et l’Esprit Saint ne cesse de faire monter vers le Père des cris ineffables …
  • Dieu attend de nous une prière continuelle nous le savons ; c’est-à-dire une respiration du cœur qui nous met à l’unisson de Dieu, dans la confiance en Dieu ; cette prière importe plus que l’exaucement de la demande ; peut-être même que Dieu préfère nous laisser avec nos pauvretés pour que nous ne cessions pas de supplier ; Saint Paul nous donne la raison ultime de cette prière apparemment non exaucée : « pour que je ne m’enorgueillisse pas » (2 Co 12,7).
  • Si j’ai pu vous inviter récemment à un quart d’heure de prière par jour, nous savons que cette durée n’est rien si nous ne cultivons pas une prière continuelle, confiante, dans tous les moments d’abattements ou de replis sur nous …
  • Cette prière continuelle, incessante, peut nous paraître impossible ; en fait il s’agit de laisser Jésus prier en nous ; il ne cesse de le faire … Il nous faut rejoindre cette source de prière en nous, laisser monter cette prière qui nous façonne dans notre vocation filiale …
  • Frères et sœurs, en ce 7° dimanche de Pâques, en contemplant le Christ grand prêtre, apprenons à prier, à prier pour l’unité, à prier sans cesse, à prier pour être témoin de la vie de Dieu.
  • Amen.

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