Paroisse Saint-Pothin
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      Histoire de l’église Saint-Pothin à Lyon

Histoire de l’église Saint-Pothin à Lyon

Jusqu’au milieu du 18ème siècle, le fleuve était sujet à des crues répétées, son cours était changeant, ses débordements s’étendaient sur de larges surfaces. Sur la rive gauche du Rhône, la plaine alluviale, souvent inondée, était occupée par des vorgines, forêts, prairies, avec quelques fermes, comme celle de la Tête d’Or. Après la construction du 1er pont Morand, en 1774, l’Hôtel-Dieu, aujourd’hui, les Hospices Civils, propriétaire de la majorité des terres, aménagea et mis en vente les terrains.


Les Brotteaux faisant partie de la commune de La Guillotière dont l’église paroissiale était Notre-Dame saint-Louis, difficile d’accès, en particulier pour la scolarisation des enfants, une chapelle annexe dédiée à St François de Salles fut construite en 1818, puis une nouvelle paroisse couvrant l’ensemble du 6ème arrondissement actuel vit le jour, avec une église dite succursale rue Malherbes. En 1834, l’administration des Hospices accepta enfin de céder gratuitement à la commune de la Guillotière un terrain consacré à l’édification d’une église, sans presbytère ni jardin. Le projet de l’architecte-voyer de la ville, Christophe Crépet, retenu, l’église fut consacrée le 24 décembre 1843.

En juillet 1850, quatre cloches fondues à Lyon par l’entreprise Burdin furent mises en place , elles portent les noms suivants : "La Vierge Marie", "Laure" en l’honneur de la marraine du curé, "Georges", en souvenir de son prédécesseur décédé l’année précédente, et "En l’honneur du saint-Sacrement".

Au milieu du XIXème siècle, la population augmentant très rapidement, l’autorité diocésaine créa de nouvelles paroisses, en 1856 la Rédemption, en 1872 saint-Joseph des Brotteaux, en 1898 , Notre-Dame de Bellecombe, en 1909 le saint-Nom de Jésus. Mais pendant longtemps, l’église saint-Pothin sera simplement désignée sous l’appellation église des Brotteaux.

De nouveaux aménagements sont entrepris, en 1877, des grilles, enlevées en 1960, furent mises en place autour du péristyle de l’église, les 3 arcades ouvertes sur lesquelles reposait le clocher furent fermées pour créer une vaste sacristie, dans le clocher furent construits un escalier en pierre, au 1er étage un logement pour le sacristain et deux salles de catéchisme et de réunion, dénommées salle saint-Irénée et salle saint-Polycarpe, au 2ème étage le logement du suisse et l’école. L’orgue, oeuvre du facteur Merklin, est inauguré en 1880, un autel de marbre surmonté de la statue de saint-Joseph dans le bras gauche du transept, une statue de saint Pothin fut placée près du maître-autel, un retable au-dessus de l’autel saint Joseph, la chaire en bois fut remplacée par une chaire en marbre, avec escalier double et ornée d’une colombe argentée aux ailes déployées. Un grand Christ fut placé en face de la chaire. Les murs ont été revêtus de peintures d’un ton rouge antique avec une frange d’or et d’ivoire, la coupole refaite en entier, un vitrail représentant l’Esprit-saint sous la forme d’une colombe aux ailes déployées, le chemin de croix, fut mis en place ainsi que les confessionnaux, 16 lustres à gaz avec leurs tiges

Pour l’abside centrale, était prévue une peinture évoquant les martyrs de 177. saint Pothin, placé au centre et se détachant sur les arênes, devait être entouré de 10 des 48 martyrs : Alcibiade, Blandine, Ponticus, Maturus, Sanctus, Pothinus, Attale, Alexander, Epar-gathus et Biblis. A la place, on aura un peu plus tard cette représentation des quatre évangélistes que nous voyons aujourd’hui.

Dans les années 1920 à 1930, furent ajoutés le monument aux morts et les vitraux réalisés par Begule : vitrail du Sacré-Cœur à droite de la chapelle du Sacré-Cœur, vitrail du saint Curé d’Ars pour lui faire pendant dans la chapelle de saint-Joseph, Vierge à l’Enfant-Jésus et saint Jean l’Evangéliste sans les nefs latérales. Les tribunes furent ajoutées en 1957, l’ancien autel et les stalles furent supprimés, la table de communion remplacée, un ciborium mis en place. Dans la nef, la chaire et la croix qui lui faisait face furent enlevées. Dans les transepts, disparurent les autels et les stations du chemin de croix qui les encadraient.

A partir de 1987, la Ville de Lyon fit procéder au ravalement de l’église, et l’illumination extérieure fut achevée pour le 8 décembre 1990. A l’intérieur, l’aménagement le plus important concerna la chapelle dite "de semaine" dans le transept sud. En 1990, la chapelle fut fermée par des panneaux de verre, repliables, chauffée, et devint l’ "oratoire" actuel. L’installation électrique fut changée, les fils dissimulés, la sonorisation reprise. L’accueil fut créé. Le nettoyage de la crypte, avec la participation du groupe scout, fut aussi l’occasion de dégager le bas-relief qui ornait l’ancien autel. La Cène sculptée dans le marbre blanc put ainsi retrouver une place digne dans l’oratoire.
En mars 2013, ce bas-relief est placé devant l’autel central ; il retrouve ainsi sa place dans le choeur.
(Durant l’été 2012, les salles du clocher ont été réaménagées).
Le 28 avril 2014 commencèrent de grands travaux de restauration de la coupole ; ils sont prévus pour se terminer en février 2015.

d’après René Mouterde

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