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      Homélie pour le 2° dimanche de l’Avent (2015)

Homélie pour le 2° dimanche de l’Avent (2015)

Convertissez-vous !

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  • Convertissez-vous ! Tel est l’enjeu du 2° dimanche de l’Avent, temps de conversion, de pénitence, car le salut est tout proche ! Nous sommes encore en violet ; dimanche prochain nous serons en rose pour annoncer la joie !
  • Convertissez-vous ! C’est la parole fulgurante qui jaillit du cœur de JB, parole qu’il crie dans le désert à tous ceux qui errent !
  • Convertissez-vous ! C’est la parole de feu que proclame JB en ce 2° dimanche de l’Avent, parole qu’il a entendue dans l’intime de son cœur !
  • Convertissez-vous ! C’est la parole que Dieu attendait de prononcer depuis le péché d’Adam et vous l’avez entendu cette parole de Dieu a été prononcé dans un moment précis de l’histoire des hommes, parole annonçant le temps de la miséricorde dans le Christ !
  • Convertissez-vous ! C’est la parole que les acolytes prononcent lorsqu’ils donnent la communion en vous disant : le corps du christ ! Tournez-vous vers le Christ ! J’aurai la joie aujourd’hui, après l’homélie de bénir des croix que les acolytes porteront désormais quand ils donneront la communion, croix sur lesquels est gravé l’agneau immolé. Comme JB l’acolyte tourne notre regard vers le Christ !
  • Convertissez-vous ! C’est la parole que les jeunes mariés (mais aussi les plus âgés !) ne cessent de se dire en s’invitant mutuellement à découvrir en l’autre, jusque dans son corps le signe du Corps du Christ, le lieu de la rencontre d Christ. Tourne-toi vers moi pour y rencontrer le Christ ne cessent de se dire les époux. Le mariage est un vrai lieu de conversion, qui pourrait le nier ?
  • Convertissez-vous ! C’est un appel, l’appel de l’amour ; la parole de Dieu n’est pas d’abord une dénonciation mais une annonciation, l’annonce d’un salut. L’inquiétude du péché ne sera jamais que l’envers de l’inquiétude de la sainteté.
  • Les plus grand pécheurs, du moins si l’on en croit leur s déclarations, ce sont les saints. Ils s’accusent de mille fautes, ils proclament hautement leur indignité, ils pleurent leur péché. Nous sommes beaucoup moins désolés qu’eux. Pour nous « ce n’est pas si grave que cela » et la vie chrétienne est un long fleuve tranquille fleuve qui risque de devenir marécage. Pour les saints la vie chrétienne c’est du feu, c’est un torrent qui inonde et éclabousse, qui secoue et emporte, un torrent de grâce !
  • Convertissez-vous s’écrie Saint Jean Baptiste !
  • Qu’est-ce qu’il nous faut oser dire ?
  • Tous les amoureux du monde se disent « Je t’aime » ; les amoureux de Dieu aussi. Tout est dit semble-t-il. Mais nous savons bien qu’il ne suffit pas de dire … Cela doit aussi être confirmé par des gestes, par des actes … Et là j’ai compris ce paradoxe : quand on aime vraiment, on devient capable de dire : « Je ne t’aime pas ! ». Non pas « Je ne t’aime plus » mais « Je ne t’aime pas assez ». C’est une parole de vérité, d’humilité. Le décalage entre l’amour prétendu et l’amour vécu.
  • Ceux qui sont profondément unis ressentent les décalages, les inattentions, les irritations, les blocages presque inévitables de la vie quotidienne.
  • Celui qui en est victime est prêt à pardonner ; celui qui en est responsable ne peut s’empêcher de demander pardon.
  • Je n’aime pas assez, je ne sais pas aimer dans telle ou telle situation : il faut plus de maturité pour dire cela que pour dire : « Je t’aime ».
  • L’aveu du manque d’amour, du manque à l’amour est peut-être le plus précieux et le plus bouleversant des tendres aveux. Humble confidence, il nourrit la confiance. Nous nous rencontrons davantage lorsque nous osons partager nos pauvretés que lorsque nous étalons nos richesses.
  • Il en est ainsi aussi avec le Seigneur. Rappelez-vous la parabole du pharisien et du publicain Le publicain est entré dans une relation profonde avec le Seigneur en se jetant à ses pieds dans une extrême nudité, une totale impuissance.
  • Que pensez alors d’un chrétiens qui dirait au Seigneur tous les dimanches ou même tous les jours : « Je t’aime ! » et dont l’amour n’irait jamais ou si rarement à cet aveu : « Je ne t’aime pas vraiment, j’ai failli à ton amour ». C’est ce qu’il se passe quand on multiplie les messes, ce qui est une profession d’amour et qu’on raréfie les confessions.
  • Puisque les portes saintes vont être ouvertes, il nous faut ouvrir les portes du pardon …
  • Dans quel sens s’ouvre la porte de la miséricorde ? Faut-il tambouriner pour qu’elle s’ouvre, frapper et pousser, y mettre toute sa force ? Selon une belle image, elle s’ouvre vers moi. Je n’ai pas à forcer mais au contraire à faiblir. Je n’ai pas à arracher un pardon mais à me laisser atteindre, à accepter que quelque chose en moi se fissure. C’est l’Esprit Saint qui en moi exerce une douce pression, celle de l’amour. Vais-je céder ?
  • C’est Dieu qui vient vers moi, qui agit car nous dit Baruch : Dieu a décidé que les hautes montagnes et les collines éternelles seraient abaissées et que les vallées seraient comblées. Vais-je accueillir celui qui vient à moi ou vais-je me durcir devant l’enfant de la crèche ?
  • L’Eglise a la mission de maintenir cette douce pression de l’Esprit Saint, pression non violente et salutaire et cela par la prédication de la miséricorde, par la célébration du sacrement de la confession.
  • Pourquoi ? Parce qu’elle regarde la croix ; or la croix est le cri silencieux d’un Dieu qui souffre du péché bien plus que n’en souffrira jamais le pécheur. Ce cri très pur du Christ sur la croix, cri annoncé aujourd’hui par JB jusqu’au plus bas de la terre près de l’eau saumâtre du Jourdain, ce cri est là pour nous réveiller de notre indifférence ou de notre impénitence.
  • Quelle inquiétude peut nous motiver ? Ce n’est pas de penser à nos manques d’amour mais de penser à l’excès d’amour du Sauveur, ce n’est pas de nous regarder mais de regarder le Christ. Convertissez-vous ! Tournez-vous vers lui !
  • Comment entendre la parle nous invitant à la conversion ?
  • Cette parole est adressée à un homme humble, caché, Jean ; elle nous est adressée à chacun de nous, à la part pauvre de notre coeur. Aujourd’hui.
  • Cette parole est entendue par Jean dans le désert, dans la prière. Cela fait écho à la parole de Baruch entendue dans la 1° lecture : "Prends de la hauteur …"
  • Le rendez-vous avec la miséricorde se vit dans la grâce des sacrements ; là elle veut me toucher, m’atteindre. Qu’attendons-nous ?
  • Je termine par une prière :
  • Dieu notre Père, tu ne veux pas la mort du pécheur mais qu’il se convertisse et qu’il vive.
  • Dans le sacrement de la réconciliation, tu nous montres ta miséricorde et tu nous donnes la paix.
  • Dans le sacrement de la réconciliation, par le ministère des prêtres, tu viens toi-même nous délivrer du mal et nous remplir de l’Esprit Saint.
  • A la prière de l’Eglise, dans le sacrement de la réconciliation, tu veux illuminer et purifier nos cœurs.
  • Ainsi nous pourrons annoncer les merveilles de celui qui nous appelés des ténèbres à son admirable lumière. Amen.

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